Site icon La Grande Bibliothèque

Le démon et le feu

À l’intérieur du vaste volcan, les Gardiens découvrent un énorme roc flottant au dessus d’une mer de lave. Etonnamment désert en dehors de quelques élémentaires, l’endroit semble percé de tunnels que les compagnons suivent lentement, évitant un piège presque trop rudimentaire jusqu’à une large salle au centre de laquelle flotte une large plate forme portant un cercle de hauts piliers. En son centre trône un simple siège de roche occupé par une petite créature démoniaque.

Les gardiens du Croc Fondu
Le Seigneur des lieux paraît n’être qu’un démon mineur.

Marchant au-dessus du vide, les acolytes, toujours flanqués de Rehndar, rejoignent finalement le dais où les attend leur hôte. Commence alors une conversation d’abord tendue avant de se faire plus fluide avec le maître du Croc Fondu dans le sillage d’une chanson habilement proposée par Grelot. Leur hôte, après quelques négociations (et l’engagement de chercher à en savoir plus sur la présence de Lothian à Ptolus), confirme être à l’origine des recherches magiques qui lui ont permis de créer les oeufs destinés à enfermer les âmes. Son projet a cependant été détourné par un concurrent d’un âge aussi immémorial que lui et qu’il préfère ne pas nommer, visiblement inquiet à l’idée d’attirer l’attention. Il feint également de s’étonner du fait que les Géants disent ne détenir aucune information sur ce savoir, où ceux qui s’en serviraient… À l’écoute des Gardiens, il conclut également que l’ombre qui grandit à Ptolus est nourrit par ce même procédé : les drogués et le malheur répandu sont captés pour élargir la noirceur que Topo/Tharkon perçoit. Ce dernier est également mis en garde : sa nature le rend accessible à leurs ennemis et la magie qu’il manipule sans précautions pourrait finir par avoir raison de lui…

Le pouvoir du Maître de la Lumière résonne aussi au Croc Fondu.

Comprenant que le volcan et tout ce qui l’entoure ne constituent qu’un vaste camouflage magique, les aventuriers découvrent également avec stupeur que le Maître de la Lumière, un élémentaire ancestral dont ils ont fait la connaissance dans les souterrains de Ptolus, est un allié du petit démon qui les accueille et que bien plus de choses qu’ils ne le pensent pourraient être en jeu autour des manigances des Balacazar, des Saadar et des Vladam. Ensemble, ils pensent que des canaliseurs magiques servent à nourrir le monde d’ombre que semblent tisser leurs ennemis, notamment en captant les âmes des défunts et en répandant la brutalité, la violence ou l’égoïsme. Grelot, qui cherche à en savoir plus sur sa malédiction, en découvre que sa puissance : même leur hôte ne semble pas capable de la lever.

« Ravankorin était un gredin… »

Projetés hors du volcan dans des gangues de roche en fusion, Rehndar et les aventurier se retrouvent de nouveau sur les pentes du Croc Fondu où ils ont à peine le temps de reprendre leur souffle qu’une silhouette sinistre surgit de la mandoline de Grelot juste avant qu’il ne la replace dans le sac confié par Rehndar. Ravankorin, un ancien associé du barde se dresse devant le groupe et s’en prend vite au groupe, non sans avoir convoqué une autre sinistre créature : un gigantesque Ver Pourpre ! Le combat est aussi intense que brutal, Rehndar se fait avaler par le monstre tandis que Ravankorin subit vite la colère de Mork avant que Delès n’entre également dans la danse et que les assauts des deux guerriers conjugués aux lames de Flix ne viennent à bout du tyrannoeil. Topo/Tharkon est également avalé par le Ver Pourpre avant que les lames de ses compagnons ne le libèrent de l’estomac de la créature au terme d’un affrontement meurtrier.


« Ravankorin était un gredin,

Un jeune tyrannoeil sorti du couvain

Rusé, fier, cynique et un peu malin

Dans une grotte profonde il croisa Grelot

Ils formèrent un groupe de beaux salopiots

Ruffians, sbires, trafiquants et reîtres,

Bientôt rejoignirent ces nouveaux maîtres.

Pillage, menace, extorsion,

Faisaient le quotidien des joyeux larrons.

Devant un hameau réduit en cendres,

Une fillette blessée pleurait dans sa chambre

Quand les troupes locales s’invitèrent au bal,

Dégainant leurs armes pour punir le mal,

Le barde bicolore fit soudain le deuil

De son alliance avec le tyrannoeil.

Puni, brisé, blessé, 

Le vil monstre finit exilé.

Et dans son esprit, petit, fourbe et rance

Se mit à ourdir des plans de vengeance

Et d’une mandoline enchanta le manche.

De nouveau seul sur les chemins,

Le troubadour choisit ce jour-là de changer son destin

Et se fit aussi un ennemi pour demain. « 

La trahison de Ravankorin, chanté et écrit par Bumbus Ticklini (25 po pour une soirée dans votre auberge, 50 po pour un évènement privé, laissez un message au Singe Savant)

Quitter la version mobile