Le tour de Chult en 80 jours (Jours 29-34)

Largement éreintés par l’affrontement soudain avec le frogemoth, les compagnons se rassemblent au pied d’un îlot proche pour reprendre leur souffle et regrouper leur matériel éparpillé dans les eaux bourbeuses. Mais une silhouette émergeant du sommet du coeur attire vite leur attention. Une elfe s’adresse bientôt à eux pour s’enquérir de leur identité et, d’une incantation, ouvrir une porte arcanique pour inviter le groupe à la rejoindre sur l’étrange structure. Alors que les présentations commencent, Armlaruil et Darius lancent aussi peu diplomatiquement que discrètement des détections diverses en échangeant des messes basses, s’attirant la légitime hostilité de l’elfe qui nous révèle se nommer Valindra Shadowmantle et enjoint les deux malpolis à rejoindre le sol via le portail tout en invitant Arvan, Aenar et Gallibert à pénétrer dans le coeur.

Le coeur d’Ubtao et son étrange seuil…

Urkin, métamorphosé très tôt en volatile, scrute l’édifice depuis les cieux sans nous rejoindre et décide de faire discrètement le tour du propriétaire tandis que nous nous entretenons avec Valindra. Elle a investi le coeur en le trouvant vide, évoque des archimages et sait que le soulmonger est à Omu dans le sud mais se montre très évasive sur les raisons de sa présence et la nature de ses éclaireurs. Elle entend trouver le soulmonger pour l’étudier en le neutralisant via une forme de stase ou, sans autre solution, le détruire (une solution qu’elle n’envisage du bout des lèvres). Son installation est rudimentaire et un peu crasseuse. De la pièce principale où elle nous accueille, deux couloirs s’enfoncent dans le coeur, qu’elle ne nous laisse pas explorer. Heureusement, le prévoyant Urkin s’y glisse en sautillant. Il nous partagera ses découvertes une fois tous rentrés au sol avec le constat qu’une assistance mutuellement profitable semble compliquée : Valindra utilise des animaux morts-vivants comme gardiens et explorateurs…

La secrète et mystérieuse Valindra Shadowmantel

S’ensuit un débat à mots à peine couverts sur la nature maléfique de Valindra. SI le constat semble partagé les raisons sont différentes : pour les uns sa nature (supposée) de mort-vivante impose qu’elle soit détruite (mais pas de façon visiblement si urgente), quand pour les autres, ce sont le fait qu’elle ait investi le coeur d’Ubtao (symbole sacré à Chult) et qu’elle ait réduit des animaux à l’état de morts-vivants pour fouiller la jungle, salissant la nature par-là même. L’état général des troupes ne permettant pas d’envisager une confrontation immédiate, décision est prise de prendre un peu de repos un peu à l’écart entre jungle et marais.

Boo yah, les grungs sont là !

Hélas, à peine un semblant de campement est-il érigé et les premiers tours de garde entamés, d’étranges assaillants amphibies nous surprennent en plein repos. Quelques flèches enduites de poison et des coassements troublants sème panique ou sommeil et rapidement, les batraciens belliqueux ont tout le monde à leur merci. Commence alors un périple éreintant dans les marais boueux et la jungle épaisse. Attachés comme des captifs dangereux, nous sommes maintenus dans un état de sommeil profond pour les autres, d’un cycle épuisant d’insomnies, de demi-veilles et de piétinements mécaniques perdant tout repère quant à notre direction.

Le temple de Nangnang à Durgrunglung

Au bout de quelques jours de cette transhumance subie, les aventuriers sont jetés dans le fond d’un puits de terre humide fermée d’une grille de bois épais et lourds. Il semble que nous devions prendre part à un étrange rituel en l’honneur de NangNang, sorte de divinité locale dont le roi Kroaq cherche à s’attirer les faveurs pour assurer son avenir politique. Mais la nuit venue, Krooq, une prêtresse/shamane nous demande subrepticement de participer à une supercherie pour convaincre le potentat qu’il est bien l’élu de Nangnang. En échange, elle nous aidera à filer. Urkin qui parvient une fois de plus à échapper à nos gardiens pour reconnaître les alentours nous apprend que la communauté des grungs est cernée d’une épaisse barrière de végétation quasiment impénétrable. Il nous faut donc accepter le marché de Krooq.

Plus de Grungs !

A bout de forces, déboussolés et pas bien certains de ce qui nous attend nous suivons la grung rouge pour prendre nos places dans le rituel. Elle nous confie des jarres de pigments capable de donner forme au dessin qu’ils servent à tracer. Tâchant tant bien que mal de représenter un avatar de Nangnang aussi crédible que possible sur le temple qui trône au centre du lac qui semble être le coeur de la communauté, nous finissons juste à temps pour le rituel. Et voilà que s’anime la silhouette et qu’elle répète, à travers l’imitation d’Amlaruil amplifiée par Aenar. Kroak est aux anges et la petite communauté tombe en adoration devant la manifestation. Bientôt le sol tremble et des vaguelettes rident le miroir du lac. Nangnang semble avoir été contacté pour de bon… Comme pris de frénésie, les grungs, oubliant de nous surveiller, jettent offrandes et trésors dans le lac… y compris une grande partie de notre équipement !

Le lac aux objets perdus…

Profitant de la confusion pour prendre la poudre d’escampette sous la conduite de Krooq, la troupe regagne la jungle. Malgré leurs efforts, Aenar et Puck ne parviennent pas à retrouver tout l’équipement de chacun. C’est donc épuisés et bien démunis, mais vivants que tout le monde retrouve la jungle. Un rapide état des lieux confirme que nous avons été conduits vers le Nord, nous éloignant encore d’Omu et ses mystères, mais nous rapprochant peut-être de Kir-Sabal, terre du peuple-oiseau. Arvan et Darius semblent particulièrement affectés par notre mauvaise fortune actuelle et évoquent même un retour à Port Nyanzaru.

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