De retour devant la véritable entrée de la tombe, aussi reposés que possible, pressés par le temps mais pour certains inquiets face aux dangers, les compagnons disposent les 9 cubes dans les orifices prévus à cet égard respectant les inimitiés que dévoilent la fable… dévoilant un sombre couloir plein d’ossements sinistres et exhalant la sinistre odeur de la mort.

Dès les premiers pas, un mur bloque les explorateurs qui se retrouvent devant un seul levier fiché dans le mur. En l’abaissant le sol se dérobe ouvrant sur une fosse emplie de pieux, de retour dans le couloir dévoilé par le levier, il faut éviter des fléchettes pour qui ne prend pas la précaution d’arpenter les bonnes dalles heureusement dévoilées par Gallibert. Au fond du tunnel, une étrange face monstrueuse, presque démoniaque et comme hantée d’une mystérieuse noirceur, orne le mur qui se déploie vers deux couloirs.

A peine à l’embranchement, des sinistres formes traînantes surgissent de l’obscurité du corridor pour assaillir le groupe. En combattant les créatures, chacun réalise qu’elles semblent nées de l’amalgame de plusieurs explorateurs comme sinistrement cousus entre eux… Fourbus mais vainqueurs, les aventuriers se méfient tout de même de la mystérieuse face qui semble absorber la lumière. Sur le conseil d’Amlaruil, Xakemba saisit Gallibert et le projette au fond de la mystérieuse gueule… dont il se retrouve aussitôt éjecté et effrayé avant que n’en surgisse une forme aussi monstrueuse que menaçante qui a tôt fait d’attaquer tout le monde.

La détermination d’Amlaruil, la résistance de Xakemba, les sorts conjugués d’Aukan et Darius finissent cependant et non sans mal par en venir à bout, laissant tout le monde pantelant, épuisé et désireux de profiter d’un peu de repos. Après quelques heures d’un repos inconfortable, l’équipe repart à la découverte des mystérieux tunnels

Pressé par les mots de Darius qui entame le parcours en rappelant « le temps nous est compté » et bien décidé à mettre la main sur leur ennemi, Xakemba parcourt les couloirs éclairé par la magie des prêtres pour trouver le passage qui les mènera au sinistre mort-vivant. Entre une vaste et profonds puits, une grille de fer surplombant un cours d’eau et un passage bouché par une fenêtre cristalline ouvrant sur une salle mystérieuse, quelques inscriptions d’avertissement répétés, tout le monde finit par se ranger à l’évidence : il faut briser l’étrange vitrage cotre lequel s’escrime déjà Xakemba depuis de longues minutes fendillant péniblement mais obstinément l’étrange ouvrage, avant d’être finalement relayé par un Amlaruil prudent… Profitant de la distraction du groupe une nouvelle attaque d’étranges corps reconstruits survient, sans trop mettre chacun en danger.

Le combat terminé, et la vitre brisée, une étrange salle close se déploie devant tous : autour d’un sarcophage, 6 silhouettes décharnées et masquées assis sur des trônes et dans le fond deux formes ursines portant un plateau orné d’yeux remuant en tous sens au moindre mouvement. A peine entré dans la pièce, les formes s’animent et tandis que s’engage l’affrontement, Gallibert et Inete s’approchent du sarcophage que le premier crochette habilement avant d’y pousser la prêtresse… manifestant un énervement qui a gagné, presque tous à son égard autant qu’à la pertinence de ses remarques pas toujours bien accueillies. Pris d’un brin de remords, Amlaruil l’en fait sortir tandis que tous quittent précipitamment la pièce après qu’il ait également pris le contenu du sarcophage dissimulé sous quelques os épars.

Aussitôt à l’extérieur de la pièce, les créatures cessent leur poursuite. Laissant Amlaruil dévoiler qu’il est habité par l’esprit d’Obo’laka désireux de nous aider à vaincre notre ennemi commun. En explorant les alentours, aucune autre trace de vie ne semble présente. L’endroit paraît labyrinthique et dans l’obscurité totale percée seulement par la magie distillée par Darius, tout le monde perd vite ses repères. Déboulant dans une étrange pièce ornée d’une seule imposante statue de métal, les aventuriers portant du métal sont attirés par une force mystérieuse vers la statue, dérapant sur le sol, Darius est plaqué contre la sculpture et voit ses possessions métalliques être dissoutes en quelques instants sous ses yeux, seul son gantelet mystique résiste à la malédiction. Hélas, le couloir suivant mène à un cul-de-sac. Peu désireux de prendre le risque de subir le même sort que Darius, la plupart rechignent à traverser la pièce à nouveau, seul Xakemba qui ne porte pas de métal se propose d’aller explorer l’autre couloir.

Hormis une fontaine représentant trois statues féminines, d’où coule une eau cristalline, la pièce ne semble rien contenir et le puissant combattant ne peut s’empêcher de se désaltérer dans le frais bassin. Etonnés de ne pas le voir revenir ses compagnons finissent par le rejoindre – sans encombre – pour trouver à la place du puissant guerrier, une combattante aux muscles non moins noueux et en tout point semblable : la magie de l’eau en a fait une fière barbare ! Passé le moment de stupeur, la pièce ne semble pas contenir plus de secret que Xakemba et Inete boivent à nouveau guérissant une partie de leurs blessures. En traversant la pièce à la statue, Gallibert est également victime du piège et voit sa dague de poison disparaître…

Un brin désemparés par les défis retors qui s’accumulent dans ces couloirs, les compagnons poursuivent leur exploration et déboulent dans un tunnel barré par une large hélice de fer. A peine posent-ils leur pieds sur les premières dalles que les pales se mettent à tourner à une vitesse ahurissante créant un appel d’air puissant qui attire à lui les aventuriers. Tous parviennent à se rattraper in extremis, sauf Amlaruil qui est brusquement happé par le courant d’air… et haché violemment par l’hélice sournoisement aiguisée. Sourd aux appels de ses compagnons inquiets, le paladin ne donne pas signe de vie, Gallibert, après s’être encordé avec Xakemba et Aukan cherche l’origine du piège et grimpe sur les bas-reliefs représentant des oiseaux pour s’approcher lentement de l’hélice et d’Amlaruil dont le corps a été projeté plusieurs mètres en arrière. Un faux pas relance l’appel d’air mais Gallibert se rattrape. Bouillant de rage devant la lenteur du processus, Xakemba s’apprête à s’élancer mais Darius et Aukan le retiennent. Franchissant les pales d’un bond, Gallibert rejoint Amlaruil et cherche une potion de guérison (au milieu des morceaux de fils barbelés) à verser dans sa gorge, mais les lèvres du demi-elfe laissent échapper le liquide et ses yeux fixent le vide. Ni Tyr, ni ses compagnons n’auront pu le sauver. Une âme de plus rejoint le piège d’Acererak, le rapprochant de son triomphe…

