Cérémonie

Alors que tout le monde se remet de l’intense combat, Neodantus Félicis, en dépit de la guérison de ses blessures les plus apparentes, apparaît très affaibli. Une fois le campement installé dans un bosquet proche et après une nuit de repos et de discussions avec Sire Ryhn et les 3 voyageurs présents non loin de l’embuscade (un aarakocra aux yeux brumeux ayant l’apparence d’un geai bleu, une elfe nattée ne semblant et un pisteur humain), il faut se rendre à l’évidence : le haut mage semble avoir été privé de toute magie. Comme Minerva et Grelot le confirment, aucune magie n’émane de lui et, à son grand désarroi, il semble devenu incapable, d’après ses propres dires de canaliser la moindre énergie magique. Désemparé, Neodantus affirme vouloir toujours assister à la cérémonie du Don. Après quelques discussions, les Gardiens de l’Éternelle Aurore décident de l’y accompagner avant de reprendre le chemin de Ptolus.

Trois jours de voyages avec leur caravane improvisée entourant toujours l’étrange diligence de Felicis et avec Sire Ryhn, Lahir et les trois voyageurs pour compagnons, les aventuriers arrivent dans un paysage aussingulier qu’impressionnant. Au pied d’une falaise de pierre de laquelle tombe une cascade, un bassin circulaire baigne dans une lueur apaisante qu’entourent d’impressionnantes parois de pierres. Devant le bassin et dans le cirque rocheux, de nombreux représentants des différents peuples sauvages très divers se rassemblent dans une bonne intelligence sereine. On troque les productions artisanales de chacun contre des nouvelles des quatre coins d’Eadar dans une grande assemblée de groupes tribaux, de chamanes et d’une poignée de chasseurs. Guidés jusqu’à un espace libre, le groupe se mêle bientôt à la population bigarrée qui leur fait volontiers une place autour de leurs feux.

Le bassin où se réunit les peuples sauvages

À mesure que le jour s’étire, Minerva et ses compagnons se mêlent aux voyageurs pour échanger quelques nouvelles et profiter de l’hospitalité collective et de la bonne humeur des enfants que Grelot à tôt fait de fasciner dans un spectacle qui commencer au crépuscule et qui retrace le combat du roi minotaure contre le chef orc et jusqu’à l’arrivée de la puissante Cornebête. Alors que le voix du barde se mêle aux effets magiques auxquels Minerva prête ses talents, une lame file dans la nuit et frappe le barde qui est aussi surpris que mortellement blessé par l’attaque. Alors que la panique commence à gagner le campement, les réflexes des aventuriers prennent le dessus et la Deles, Mork et Toposi tentent d’intercepter l’assaillant tandis que Sire Ryhn escorte Neodantus à l’abri.

L’un des assassins surgis de la nuit

Alors que Grelot est au bord de la mort, un second assassin surgit et se lance sur les traces de Neodantus dans le camp envahi par l’obscurité. Les assauts des combattants et la magie brûlante de Topositro finissent, après un rapide mais farouche combat à venir à bout des deux assaillants dont les attaques s’avéraient particulièrement mortelles. Secoués mais vivants tout de même, notamment Grelot, sauvé par sa solide constitution, la troupe aide à ramener le calme parmi les familles et les groupes rassemblés et, alors qu’avance la nuit, tous se rassemblent autour du bassin derrière lequel Topositro détecte une présence.

Du pied de la cascade commence à résonner une douce mélodie qui gagne en puissance à mesure qu’émerge une silhouette que tous reconnaissent rapidement, il s’agit du barde aarakocra rencontré dans les plaines. À mesure que la mélopée chantée dans la langue des voyageurs gagne en intensité la silhouette du musicien grandit en semblant perdre de sa substance, bientôt une vaste forme rayonnant d’une douce lueur éthérée parcourt le campement traversant à chaque nouveau pas les participants qui reprennent ensemble les paroles du chant.

Après avoir culminé dans un moment de partage intense qui traverse chaque membre de l’assemblée, la voix du barde se dissipe dans la nuit en même temps que sa silhouette disséminée en centaine de lueurs douces et laissant chacun des êtres présents transformé après cette soudaine, intense et profonde connexion avec le monde et ceux qui l’habitent.

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