Une fois la lourde dalle de nouveau levée, l’exploration des tunnels reprend et dévoile deux passages pas encore explorés par les survivants. Dans les pas de Gallibert, tout le monde se retrouve devant une large porte surmontée d’un nouveau message cryptique et entourée de deux sculptures de serpents géants aux gueules ouvertes et aux crocs tâchés de sang séché. Après examen minutieux, il semble qu’il faille verser du sang dans la bouche des statues, ce que Lukanu et Xakemba (désormais privée d’un bras) accomplissent… déclenchant l’ouverture du passage et la libération de six monstres affamés qui se ruent sur les aventuriers fourbus. Rapidement deux puis quatre des créatures sont mises hors de combat avant que la magie des prêtres ne les fasse fuir. Quelques pas plus loin, s’ouvre une vaste et sinistre salle entourée d’une corniche au niveau du sol, reliée à un espace inférieur par quelques marches. Là au fond, trois sinistres silhouettes aux yeux et aux bouches cousues semblent peindre à l’infini d’atroces scènes d’aventuriers aux prises avec les pièges mortels du donjon, glaçant l’esprit de chacun. Après avoir vaincu les derniers monstres affamés, mais tout en laissant les sinistres artistes à leurs grotesques fresques, le groupe entreprend de fouiller la pièce.

Ne prenant aucun risque, Gallibert procède avec prudence. Au fond de la pièce, un macabre trône fait d’os, de peaux (humaines…) tendues, surmonté d’un imposant crâne de taureau et sur lequel repose un sinistre sceptre de métal. Il s’agirait du crâne de Karagos, un mythique guerrier minotaure du passé d’Omu. Prenant soin de ne pas s’en approcher, le groupe suit Gallibert dans un passage secret ouvrant sure une autre salle plus modeste contenant une orbe dorée surspendue au plafond et figurant un soleil surplombant un sarcophage antique et une boîte à bijoux. Sur le sarcophage figure le nom de son hôte : Napaka. Epuisés, les compagnons, décident de reprendre quelques heures de repos sous la garde de Lukanu et Zaal et avec les bienfaits des produits de la jarre magique. C’est l’occasion de longs moments d’introspection après les intenses épreuves traversées, de la mort d’Inete à la perte du bras de Xakemba qui cherche auprès d’Aukan une solution pour remplacer son membre disparu… en vain. Résolu à fouiller le contenu de la tombe de la souveraine, malgré la réserve respectueuse de Lukanu et Zaal, le voleur se fait brûler par l’étrange soleil et subit le courroux de Napaka sous la forme d’une nuage obscur et mortel, mais trouve un sceptre, une clef en forme de crocodile et un collier de perles. Alors que l’équipe s’apprête à quitter la sinistre pièce, le sol tremble… et explose, laissant surgir un tyrannosaure zombifié dont tout le monde se met à l’abri en regagnant les couloirs, trop étroits pour l’imposant monstre.

Kelenn et Valbert étant toujours absents, les survivants de la bande décident de continuer à s’enfoncer dans les tunnels, sentant leur but de plus en plus proche. Au bas d’une volée de marche, un étrange offre trône devant l’entrée de ce qui semble être une vaste salle. Tandis que Gallibert le crochète précautionneusement, Xakemba, impatiente de trouver la tombe d’Unkh se précipite et bondit par dessus… chutant dans une piscine d’acide. Dans le même temps, les manoeuvres de Gallibert déclenche la libération d’une lourde pierre qui vient rouler dans l’étroit couloir et que le halfeling évite de justesse. Darius déniche une clef invisible dans les restes du coffre brisé. Descendant ensuite l’escalier, le groupe se retrouve dans une vase salle au fond de laquelle un étrange labyrinthe changeant perpétuellement de forme se dessine. Au centre de la salle, un sarcophage rayonne de lueurs changeantes. Alors que chacun se répartit dans la pièce, Xakemba en s’approchant du labyrinthe gravé pour en suivre les contours se trouve soudain téléportée dans ses passages brumeux, tandis que dans la pièce, une dizaine d’alcôves libèrent des squelette des minotaures qui assaillent les aventuriers. Alors que le combat commence, au coeur du labyrinthe magique, la barbare déniche une clef violette, mais à peine s’en est-elle saisit qu’elle se retrouve de nouveau dans la tombe où la foi impérieuse de Darius fait irrémédiablement fuir les morts-vivants. Attendant que la couleur qui en émane soit en conjonction avec celle de la clef dénichée, Xakemba glisse alors la clef dans le sarcophage lumineux, ouvre le sarcophage et – en se saisissant de bracelets et d’une cape aux reflets iridescents comme ceux de la carapace d’Unkh – libère le dieu de sa prison non sans avoir fait ses adieux à Moa et l’avoir confié au valeureux Lukanu.

Habité par la force de son dieu-totem, la barbare semble habitée d’une énergie nouvelle. Se tournant vers ses compagnons, avec une détermination intacte, elle clame sa foi et sa confiance avant, d’un mot, de faire repousser son bras pourtant tranché ! Désormais les neuf dieux captifs sont de nouveaux libres et prêts à combattre Acererak avec les compagnons. Gallibert déniche un nouveau passage secret menant vers une étrange machine mécanique semblant marquer le passage du temps terminée par un pendule contenant un joyeux de la taille d’un oeuf. Utilisant la clef invisible, Gallibert parvient à ouvrir la structure et à en extraire l’étrange trésor mais la machine tinte marquant le passage du temps et frappant le prêtre de Kelemvor d’un veillissement précoce d’une dizaine d’années… A la recherche d’un passage conduisant vers le reste du complexe, la bande finit par trouver un autre chemin dissimulé dans la pièce du trône dont le tyrannosaure mort-vivant est désormais absent. Et tous d’emprunter l’escalier en colimaçon descendant vers la suite de leur quête.