Le tour de Chult en 80 jours (jours 10-11)

Après de drôles d’aventures dans les souterrains aux étranges énigmes, le groupe au complet repart en continuant de remonter la rivière Soshenstar et sa mystérieuse faune. Les arbres semblent s’étendre à perte de vue moutonnant tels une mer de verdure infinie. Sous la pluie incessante, l’ambiance est assez maussade, mais notre avancée est importante. Au détour d’un méandre du fleuve, une singulière bizarrerie attire notre regard : dans un cercle d’une dizaine de mètres, la jungle semble totalement gelée. Le phénomène est magique, et après bien des recherches, quelques empreintes indiquent la présence d’un humain et d’un homme-dragon. Poursuivis par une créature ils auraient déclenché ce paradoxe magique pour s’enfuir… malgré quelques fouilles, leur présence remonte à de longues heures et une traque n’ayant guère de sens, les voyageurs renoncent à les suivre… profitant néanmoins de ce petit miracle que seule la magie peut produire.

Le soir venu, c’est autour d’un campement agréable que tout le monde se réunit pour reprendre des forces et évoquer d’un air tour à tour inquiet, tour à tour optimiste ces premiers jours de périple. Tellement de temps semble avoir passé et pourtant, il y a à peine quelques jours encore nous étions tous à Port Nyanzaru… Les jours passent et semblent cependant ne nous rapprocher que très lentement d’un premier vague objectif et l’urgence semble gagner tout le monde. La jarre magique découverte hier fait le bonheur d’une soirée festive un peu plus relâchée, qu’accompagnent l’eau et la nourriture procurées par Darius et les saveurs d’Aenar. Des rapprochements s’opèrent entre vapeurs de vin (d’office) et conclaves cléricaux inattendus…

Au matin, tout le monde – guetteurs compris- semble avoir pris un repos bien mérité et le périple reprend vers camp Vengeance qui devrait pouvoir être rejoint dans la soirée. Mais Inete, notre camarade acolyte de Savras confesse que cette journée « sentira la mort », selon ses visions. Deux choses attirent cependant le regard des voyageurs durant le voyage : une autre colonne mystérieuse figurant un drôle d’empilement de créatures entre le jaguar, le ptéranodon et le serpent. A l’approche du totem, un souffle nauséabond frappe Gallibert et Darius qui suffoquent et semblent pris d’une somnolence foudroyante. Aenar se précipite pour tirer le halfeling de là, mais une énorme créature surgit de la jungle frappant de ses crocs et de ses crochets venimeux. L’attaque est aussi brutale que soudaine et laisse Aenar pantelant à côté de ses compagnons.

Croqueur de mages en série

Après avoir tenté de l’effrayer par les cris impuissants d’Hamlaruil, déballant leurs flamberges, Arvan et le paladin ferraillent en suant contre le monstre qui, malgré ses attaques foudroyantes, finit par succomber sous les coups de la paire de combattants. Plus que jamais la jungle reste un espace hostile…

Mais une nouvelle sculpture provoque un arrêt : un homme enchaîné semble évoquer l’esclavage qui a toujours court en Chult. Non loin de la statue, les restes d’un bâtiment recouvert de végétation dévoilent une sombre ouverture.

Gallibert, leste et prompt, se faufile dans l’ouverture, bientôt suivi de la troupe. Hormis quelques toiles l’endroit semble désert. Une fausse impression qu’une apparition soudaine, sinistre et rapide dément rapidement : Gallibert d’abord puis Darius s’effondrent comme privés de toute force. Un sinistre mort-vivant semble hanter les lieux et prudemment, tout le monde se protège et se replie en emmenant les victimes afin qu’elles retrouvent un peu d’énergie. Hamlaruil se résout à briser les entraves de la statue, semblant mettre fin à la malédiction qui obligeait le revenant à hanter les ruines. Sous d’anciennes inscriptions évoquant Baatankuga fils des esclaves de Chult, d’antiques objets chargés de pouvoirs sont découverts : une couronne de plumes, un cimeterre, une broche semblable à un coeur, des gants griffus et une dague dissimulée dans un double fond… Malgré la proximité de Camp Vengeance, tout le monde préfère prendre un peu de repos avant de rejoindre cette étape.

Laisser un commentaire