Camp Vengeance a vécu. Après une nuit de combats et une matinée d’exhortation envers le Gantelet pour les inciter à renoncer à mourir lentement d’épuisement, de maladie ou sous les assauts des morts-vivants, le groupe s’apprête à reprendre la route, non sans avoir fait la connaissance d’Urkin Neuf-Tonnerres, un druide tabaxi lui aussi à la recherche de l’origine de la malédiction qui frappe le monde. Il semble être le dernier survivant d’une équipée destinée à en retrouver le responsable. Il semble connaître la jungle et ses connaissances seront utiles, tout comme sa magie.

C’est donc en direction du Nord-Ouest, vers le plateau de M’Bala que la troupe reprend la route, diminuée d’Undril mais remplacée par Urkin. Le voyage, sans le flot de la rivière et les canoës, se fait plus lent sous les denses frondaisons vertes de la forêt mais nous ne sommes pas dérangés par la faune ou la flore avant d’arriver au pied du plateau. Mystérieusement rendu aveugle par son dieu, Amlaruil doit s’appuyer sur Puck pour se déplacer sans trop d’encombres dans la jungle. Le chemin du plateau passe par un mince escarpement le long de ses parois et alors que nous, approchons de son sommet, le peuple de la terreur attaque de nouveau. Le combat est risqué et épuisant alors que le gouffre est proche et que tout le monde n’est pas au mieux de sa forme, mais les monstres ailés sont finalement vaincus et le sommet du plateau enfin accessible.

Pour y entrer, seule un reste de palissade entourant ce qui devait être un village nous accueille. Ca et une pyramide de crânes… Au centre du plateau, seule une sinistre hutte demeure dont émane une fumée épaisse et sombre. Bientôt, la forme d’une vieillarde aussi chenue que sinistre émerge et il ne faut pas longtemps avant que les sortilèges ne fusent. Certains contrés d’autres pas, en ordre un peu dispersé tout le monde finit par s’avancer sur le plateau. Urkin invoque le tonnerre de son nom pour frapper la créature, Arvan charge le sordide golem de chair qui émerge du sol pour la défendre, Amalruil cherche une cible sans le secours de ses yeux, Gallibert se faufile à la faveur du combat et tout le monde sape comme il peut les forces de la sorcière.

Surgissant des ombres, le patient halfeling à la leste lame frappe vicieusement la créature qui succombe sous l’effet conjugué de la précision de l’attaque et du poison qui la recouvre. Mais le golem est toujours debout et dans les ombres émergent une apprentie de la sorcière. Amlaruil guidé par ses sens autant que par les cris de ses comparses finit par en venir à bout également. Et tandis que le golem s’effondre à son tour sous les attaques d’Arvan et de Darius, le calme revient sur le sinistre plateau. En plus ou moins bon état, chacun reprend son souffle et dans la hutte décrépite un bébé est découvert. Malingre, marqué de symboles similaires aux sorcières, et sans défense. Certains souhaitent sa mort instantanée et Eku met fin au début de débat en frappant l’enfant d’un coup rapide… et mortel.
Après une nuit de repos et d’exploration, la présence d’un campement du peuple de la terreur est confirmée par Aenar. La décision est prise de les ignorer pour poursuivre en direction du Nord-Ouest vers Orolunga pour rencontrer le vieux sage, un oracle qui pourrait nous éclairer quant à notre quête. Quelques jours de voyage sans trop de peine dans la jungle plus tard, et alors que nous quittons le plateau, les restes d’une imposant pyramide à degrés émergent de la jungle. Elle semble entourée et recouverte d’une dense végétation mais sous les vertes feuilles et les épaisses branches, la pierre d’une construction est bien visible.

S’en approcher relève cependant de l’épreuve, l’entrelacs de branchages et de lianes semble se faire de plus en plus dense à mesure de notre progression dans la direction et bientôt y pénétrer plus avant se fait même au prix de nombreuses coupures et contorsions. Emergeant des racines, d’étranges êtres, les Chwingas, petites créatures sombres portant des maques expressifs, miment des indications que nous mettons un certain moment à comprendre : il nous faut nous procurer divers éléments de la jungle pour franchir les différentes barrières : une plume rouge, une orchidée violette et orange… et c’est ensuite une drôle de danse qu’il faut accomplir avec des serpents, jusqu’à les avaler, en essayant de ne pas se faire cruellement mordre dans l’opération.

Cette dernière épreuve franchie, le sommet de la pyramide devient accessible, laissant entrevoir un ancien temple disposant d’une ouverture unique. Alors que nous nous préparons à y pénétrer nous croisons deux individus sur le point d’en sortir : un drôle d’homme dragon et un humain. Amlaruil dont le voyage dans la jungle semble lui avoir permis de recouvrer la vue, reconnaît la description d’Artus Cimber, qui semble aussi être le responsable de la bulle de glace découverte dans la jungle avant d’arriver à Camp Vengeance. Après un échange bref et froid, il nous apprend être à la recherche de l’amour de sa vie disparu voilà une centaine d’années. Peu loquaces les deux compagnons semblent pressés de prendre la poudre d’escampette. Pressés d’obtenir nos propres réponses, nous les regardons partir en entrant dans le temple.

Une pièce unique, éclairée par de grosses lampes à huile pendant du plafond de pierre et mêlant leurs odeurs à la fumée odorante montant de diverses coupoles d’encens. Saja N’Baza nous accueille : c’est un gros serpent doté d’une tête presque humaine dont émane une langue serpentine et d’un regard perçant. De son phrasé mystérieux, il nous apprend qu’ « A Omu la mort est liée », que qu’un ancien guerrier du nom de Ras’n Zi prétend s’en emparer en s’acoquinant avec des yuan-tis.

Le destin d’Amalruil serait de l’affronter. Et Saja nous apprend aussi que Cimber veut retrouver Alisandra, son épouse, qui faisait partie des Baraé, des protecteurs d’Omu (?). La cité se trouverait entre les pics des flammes et la vallée de l’honneur perdu. Mezro aurait été détruite par le spellplague qui bouleversa les royaumes. Les Baraé, défenseurs de Mezro, ont utilisé leur magie pour transporter leur cité vers un paradis perdu et leur retour a été prophétisé…
Jour 12 (par Darius)
Le lendemain toute notre petite troupe essaie de raisonner les dirigeants du camp. Nous atteignons les capitaines et la soeur Cyas qui semblent lucide quant à la situation désespérée de leur entreprise. Seul le commandant s’obstine s’enfonçant dans un honneur déraisonnable. Nous leur indiquons l’emplacement du coffre afin qu’ils puissent reformer une nouvelle expédition plus tard. Nous rencontrons un nouveau compagnon de route, Urkin qui a les mêmes objectifs que nous. Son groupe a été décimé et il souhaite aussi détruire le Soulmonger un de ces amis étant frappé de la malédiction. Nous l’accueillons donc avec nous d’autant que ses capacités druidiques nous seront de bonne utilité.
Enfin arrive le temps des adieux notamment avec Undril, cela me touche de la laisser après tout ce que nous avons vécu mais je pense qu’elle saura guider son groupe vers une voie sage. Nous laissons aussi nos canoés ainsi que l’armure d’Amlarhuil qui se désencombre au passage pour la suite de notre périple. Après une dernière prière collective autour des différents dieux il est temps de quitter ce bourbier alors que les soldats s’affairent à le démanteler.
Nous commençons notre marche vers MBALA que nous avions promis de délivrer à EKU malgré les ruminations de notre ami Galibert. Après deux jours de marche plutôt tranquilles, nous arrivons aux contreforts du plateau qui se dresse devant nous. Au passage nous avons pu découvrir notre nouveau compagnon qui s’avère agréable et plein de ressources. Il nous fait découvrir un remède contre la fièvre du singe fou grâce au Yaacha sorte de scarabée à déguster.
Pour précision, Amlaruil s’est engagé auprès de l’Oracle à eliminer la menace que représente Ras N’Si pour Chult.